Une centrale PV de 700 à 900 kWc en projet sur le site emblématique d’Océanopolis !
À Brest, le parc de découverte de l’océan Océanopolis s’apprête à lancer un vaste programme de transition énergétique, incluant notamment une centrale photovoltaïque de 700 à 900 kWc dont l’électricité produite sera destinée à l’autoconsommation sur site. D’ici 2019, la centrale solaire devrait couvrir environ 10% des besoins d’Océanopolis. Un projet ambitieux pour un site exceptionnel où l’aspect architectural jouera un rôle important …
La centrale PV couvrira une surface de quelque 4800 m² sur plusieurs zones du complexe. Concrètement, les panneaux photovoltaïques seront intégrés sur une partie des toitures, sur des ombrières de parking ainsi que sur une coursive extérieure le long du bâtiment, destinée à abriter les visiteurs des intempéries et du soleil. Les concepteurs du projet ont dû résoudre une équation complexe : atteindre les objectifs énergétiques tout en respectant des contraintes économiques, techniques et organisationnelles liées aux spécificités du site. Parmi les exemples de défis à relever figure ainsi le recours à des matériaux résistant au vent et aux embruns, sans perturber les animaux marins ni le site en exploitation, eten respectant l’architecture originale du site imaginé par Jacques Rougerie en 1990. La combinaison avec un message pédagogique a suscité l’idée d’installer, sur le parcours des visiteurs, une coursive coiffée d’une centrale solaire photovoltaïque translucide pour laisser entrevoir le ciel. Un moyen d’attirer la curiosité et l’attention du grand public sur les questions énergétiques.
Pour l’instant, seule l’équipe de maîtrise d’œuvre est connue. Le gestionnaire du parc et maître d’ouvrage Brest’aim a retenu trois entreprises : le cabinet d’ingénierie en énergie solaire System Off Grid, l’expert en ingénierie du bâtiment Berim, en charge de la rénovation énergétique, et le cabinet brestois Collectif d’Architectes. « Des toitures du pavillon polaire aux ombrières de parking, le site présente de nombreuses zones aux contraintes bien particulières. Dès l’avant-projet, le challenge consistait à identifier la configuration d’installation qui va concilier tous les enjeux », souligne Clément Brossard, le dirigeant de System Off Grid. Un appel d’offre public va être lancé pour sélectionner les entreprises en correspondance avec le cahier des charges établi par le cabinet d’ingénierie. Ouvert avant l’été 2018, l’appel d’offres visera à lancer les travaux encore cette année, avec une inauguration des installations prévue pour la rentrée 2019.
En parallèle, la rénovation thermique des bâtiments (menuiseries, renforcement de l’isolation thermique de certaines toitures, recours aux LED pour les éclairages de bassins, etc.) permettra de réaliser des économies d’énergies en réduisant les besoins et donc la consommation. À terme, l’aquarium breton entend réduire de 12% ses achats d’électricité et de gaz.
Situé dans la rade de Brest, le vaste complexe d’Océanopolis ouvert en 1990 est le premier site touristique payant de Bretagne. Unique en Europe, il accueille 430000 visiteurs par an. « Le projet transition énergétique d’Océanopolis, et particulièrement l’installation photovoltaïque en autoconsommation, s’intègre dans le dispositif global de développement de sources d’énergie solaire porté par Brest métropole », souligne Sylvie Mingant, responsable du service énergie de Brest métropole. Pour Mathieu Jullien, administrateur du parc, « Océanopolis est un lieu de partage et d’échanges de savoir, qui s’appuie sur des dispositifs de médiation de dernière génération. L’installation solaire sera également l’occasion de sensibiliser notre public aux enjeux énergétiques, à l’évolution du climat et à son impact sur l’océan. »
Co-financé par l’État (à hauteur de 31%), la région Bretagne (38%), Brest Métropole (23%) et le département du Finistère (8%), le projet représente un investissement de 2,4 millions d’euros, centrale photovoltaïque et rénovations cumulées, apporté dans le cadre du pacte d’innovation métropolitain.
*Le parc de découverte raconte l’histoire naturelle de l’océan, par le biais d’une reconstitution des habitats marins au fil de 77 aquariums et de 9000 m2 de surface d’exposition. Aux visiteurs, il permet d’observer la vie de l’océan comme les scientifiques, mais aussi de connaître et comprendre les différents écosystèmes marins de la planète pour mieux les préserver. Trois pavillons et un sentier offrent un tour du monde de l’océan à travers les milieux tempéré, polaire et tropical.
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