Sillia VL en redressement judiciaire depuis le 1er mars 2017
Le 1er mars dernier, Sillia VL, assembleur français de panneaux photovoltaïques à Lannion (Côtes-d’Armor) et à Vénissieux (Rhône), a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon. La démarche avait plus ou moins été annoncée à la mi-janvier par des représentants du personnel qui dévoilaient des difficultés de financement*. Le dépôt de bilan, alors présenté comme l’option du dernier recours, est aujourd’hui réalité.
Déclaré en cessation de paiements le 23 février dernier, le fabricant français se retrouve en mauvaise posture juste au moment où le marché français est censé redécoller grâce à un calendrier d’appels d’offres qui apporte enfin la visibilité tant attendue par les professionnels dans ce secteur et à l’encouragement à l’autoconsommation de l’électricité de surce solaire avec la publication des décrets d’applications. Malgré ces signes positifs, la concurrence reste rude sur le marché des panneaux PV, avec des prix tirés constamment à la baisse dans tous les secteurs sauf dans le très haut de gamme (voir notre article) par les fournisseurs asiatiques (pas seulement chinois). Des sociétés européennes comme SolarWorld en tirent d’ailleurs les conséquences en abandonnant le terrain du produit standard pour se recentrer uniquement sur le haut de gamme (voir notre article).
Six semaines de sursis
Sillia VL emploie aujourd’hui quelque 176 personnes, dont 130 à Vénissieux et 46 à Lannion, pour une capacité d’assemblage totale de quelque 200 MWc. Des rumeurs avancent que l’usine de Lannion pourrait être reprise par Urbasolar, un développeur/installateur français majeur déjà partenaire de Sillia.
Le tribunal de commercial de Lyon a prévu d’examiner les éventuelles candidatures de reprise dans six semaines, lors d’une audience le 12 avril prochain.
*Voir également notre article
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