Sélectionner une page

Rendement de conversion : 31,3% pour des cellules solaires à jonctions multiples

Rendement de conversion : 31,3% pour des cellules solaires à jonctions multiples

Le Fraunhofer ISE (Institut de recherche Fraunhofer pour les systèmes solaires) de Fribourg/Brisgau, en Allemagne, vient d’améliorer son propre record de rendement de conversion dans les cellules solaires à jonctions multiples, avec 31,3%.

En novembre dernier, le laboratoire allemand avait atteint un rendement de conversion de 30,2% pour une cellule solaire à triple jonction, en empilant des cellules solaires en composés III-V sur une cellule solaire en silicium.

En coopération avec l’équipementier autrichien EVG, les chercheurs du Fraunhofer ISE ont réalisé une cellule solaire à jonctions multiples de 4 cm2 dont le rendement dépasse la limite théorique d’une cellule solaire purement en silicium en termes de rendement de conversion*. « Notre objectif consiste à dépasser la limite théorique, et le résultat atteint aujourd’hui repose sur notre savoir-faire dans les technologies silicium et III-V », souligne Frank Dimroth, responsable du département au Fraunhofer ISE. A titre de comparaison, le record en termes de rendement de conversion pour une cellule solaire en silicium se situe aujourd’hui à 26,3%, et la limite théorique à 29,4%.

Les chercheurs ont fait appel à un procédé de fabrication appelé « direct wafer bonding », déjà connu et utilisé dans l’industrie microélectronique, qui consiste à transférer quelques µm de matériau semiconducteur III-V directement sur une tranche de silicium. Activation plasma et pression sous vide aboutissent à ce que les atomes en surface de la sous-cellule III-V se combinent avec les atomes du silicium, créant ainsi une structure monolithique. La cellule solaire à jonctions multiples se compose d’une série de sous-cellules empilées. Des diodes dites tunnel réalisent les interconnexions entre trois sous-cellules réalisées en phosphure d’indium-gallium (GaInP), en arséniure de gallium (GaAs) et silicium (Si), qui couvre la gamme d’absorption du rayonnement solaire avec, respectivement, les longueurs d’ondes de 300 à 670 nm, de 500 à 890 nm et de 650 à 1180 nm.

Un passage à l’industrialisation exige toutefois encore une réduction du coût du procédé de fabrication de telles cellules solaires, notamment de la phase épitaxiale et de l’interconnexion des couches III-V.

*Ces travaux menés dans le cadre d’un post-doctorat par Romain Cariou au Fraunhofer ISE sont subventionnés par le projet européen Historic, ceux chez EVG par le ministère autrichien de la technologie.

INSCRIPTION NEWSLETTER

VIDEO HUAWEI

    LA SELECTION DES LECTEURS

      L’AGENDA DU SOLAIRE

        ALLEZ A L'ESSENTIEL !

        Recevez notre newsletter par email  

        You have Successfully Subscribed!

        Pin It on Pinterest

        Share This