La PPE entrée en vigueur confirme une cible de 18,2 à 20,2 GW de puissance PV à fin 2023
Le décret relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a enfin été publié au Journal officiel vendredi 28 octobre. Il confirme les objectifs annoncés notamment pour le déploiement des énergies renouvelables avec 10,2 GW de puissance photovoltaïque installée à fin 2018 et de 18,2 à 20,2 GW à fin 2023.
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La PPE mise donc sur un triplement de la puissance photovoltaïque installée en France d’ici 2023. Elle vise aussi à augmenter le solaire thermique pour atteindre 180 ktep à fin 2018, et entre 270 et 400 ktep à fin 2023.
Par voie de communiqué de presse, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) salue la publication de ce texte qui est conforme aux attentes du secteur et donne une visibilité forte aux différentes filières renouvelables aux horizons 2018 et 2023. Les objectifs sont cohérents avec l’objectif programmé par la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui vise à porter à 32% la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2030. La France se dote donc d’une feuille de route et d’une programmation détaillée d’appels d’offres attendues par les acteurs industriels. Pour Jean-Louis Bal, président du SER, « ce texte est un gage précieux de visibilité pour nos filières ; leur montée en puissance est désormais finement programmée. Je salue le signal de volontarisme donné aux investisseurs et aux industriels à la veille de l’examen de textes importants sur les énergies renouvelables et le marché de l’énergie au niveau européen. »
Prévue pour révision en 2018 puis tous les 5 ans, la PPE est le principal outil pour la mise en œuvre de la transition énergétique en France prévue par la loi votée en août 2015. En retard sur le calendrier initialement prévu, elle s’affiche en effet volontariste sur le déploiement des énergies renouvelables et sur la réduction de la consommation de charbon et de gaz (considéré comme une énergie de transition pour encourager les énergies renouvelables). Elle reste toutefois singulièrement floue quant aux moyens d’atteindre l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité, de 76% aujourd’hui à 50% en 2025. De fait, le gouvernement met la balle dans le camp d’EDF en lui demandant tout simplement « d’établir un plan stratégique compatible avec ces orientations » d’ici 6 mois.
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