L’IEA s’inquiète d’un ralentissement du déploiement des EnR dans le monde
Après deux décennies marquées par de fortes croissances annuelles, le déploiement des énergies renouvelables a stagné autour de 180 GW en termes de puissance annuelle installée en 2018 comparé à 2017, pour la première fois depuis 2001. Une tendance qui met en péril l’atteinte des objectifs climatiques, s’inquiète l’Agence internationale de l’énergie (IEA), surtout que la croissance dans le solaire photovoltaïque n’a pas, l’an passé, compensé la faible progression du déploiement des autres EnR comme il le faisait depuis 2015 …
« Grâce aux fortes baisses des coûts, la compétitivité des EnR n’est plus si fortement dépendante des subventions que par le passé. Ce qu’il faut désormais, ce sont des politiques stables avec une visibilité sur le long terme ainsi que des efforts pour leur intégration optimale dans les systèmes électriques », a précisé Fatih Birol, directeur exécutif de l’IEA. « Des politiques de stop-and-go sont particulièrement dangereuses, autant pour les marchés que pour l’emploi ».
Pour l’IEA, les 180 GW de puissance annuelle installée dans les EnR toutes technologies combinées (solaire PV, éolien, hydro, bio-énergies et autres) ne représente en outre que 60% de la puissance supplémentaire qu’il faudrait installer par an. Une puissance additionnelle de 300 GW devrait en effet être instalée par an entre 2018 et 2030 pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris (COP21) !
Le fait que, l’an passé, le solaire PV n’a affiché que 97 GW de nouvelle puissance installée est, selon l’IEA, particulièrement inquiétant. En cause, notamment, le changement brutal de la politique de soutien au PV en Chine, avec pour résultat un recul significatif sur ce marché.
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