Le projet hybride de la Haute-Saintonge en Charente-Maritime reçoit ses premières autorisations administratives

La Communauté des Communes de la Haute-Saintonge (CDCHS) a confié en 2022 à la société BayWa r.e. le développement d’un projet hybride associant photovoltaïque et stockage sur le site du Pôle Mécanique de la Haute Saintonge, en Charente-Maritime.

Les autorisations ont été accordées en mars 2024 pour le stockage par batterie lithium de 15 MW. Pour la centrale photovoltaïque, les demandes d’autorisations ont été déposées en préfecture début mars 2024 et le dossier est en cours d’instruction.

L’offre de BayWa r.e., entreprise internationale spécialisée dans les énergies renouvelables, a été retenue à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en 2021. Conformément à ce qui avait été proposé dans l’offre remise, la communauté de communes et la SEM Energie Midi Atlantique sont entrées au capital de la société de projet « Haute Saintonge Energies » à l’été 2023, devenant ainsi partenaires et co-actionnaires aux côtés de BayWa r.e., son maître d’œuvre. Peu après, ce sont les deux communes d’implantation (La Génétouze et Le Fouilloux) qui ont rejoint le capital en novembre 2023.

Deux ans de développement et d’études techniques et environnementales ont permis de définir les contours du projet. Sous réserve d’obtention des autorisations et du calendrier de raccordement du projet, la construction pourrait avoir lieu à l’horizon 2027.

Le parc photovoltaïque s’implantera autour du Pôle mécanique de la Haute Saintonge, situé sur les communes de La Génétouze et Le Fouilloux, sur une surface d’environ 40 hectares de foncier intercommunal. Il produira chaque année 58 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation domestique de 30 000 personnes — la moitié des résidents de la Communauté de communes.

Un système de stockage par batterie lithium de 15 MW de puissance et 30 MWh de capacité sera couplé au photovoltaïque. Il permettra notamment d’en capter les excédents de production et de les restituer en soirée ou en période de pointe hivernale par exemple. Le parc serait également l’opportunité pour le circuit de course automobile de disposer d’une solution de recharge de la future flotte de véhicules de course électriques pour le développement de stages de conduite, favorisant ainsi le « verdissement » d’une activité historique du site.

« Ce projet structurant pour le territoire se concrétise et il est porteur de bénéfices multiples pour la collectivité, co-actionnaire. L’ensemble du territoire bénéficiera des retombées économiques directes de l’exploitation du parc : revenus fonciers, fiscaux, et bénéfices de la vente de l’énergie. C’est également une opportunité de dynamiser le développement économique autour de la zone d’activités du Pôle mécanique », explique Claude Belot, président de la Communauté des Communes de la Haute-Saintonge.

La Communauté des Communes de la Haute-Saintonge (CDCHS) entend poursuivre le développement de son potentiel énergétique pour produire 100% de l’énergie consommée sur le territoire à l’horizon 2040. Elle prévoit ainsi de consacrer 500 hectares pour le développement de fermes solaires photovoltaïques.

« L’obtention des premières autorisations est une première grande étape pour ce projet, qui est une vitrine d’innovation technique, mais aussi un exemple en termes de co-développement avec les collectivités locales et d’implication du territoire », expose Mathieu Bordeleau, Responsable de l’innovation chez BayWa r.e. France.

La société Lhyfe conduit de son côté une étude approfondie des débouchés locaux de la production d’hydrogène sur le territoire, qui permettra s’ils sont suffisants, la construction d’une unité de production d’hydrogène renouvelable alimentée par l’électricité produite par le parc solaire.

BayWa r.e. a déjà installé et mis en service près de 400 MW et assure l’exploitation de 1 100 MW de projets d’énergies renouvelables en France. Actif depuis 2005 dans l’hexagone, BayWa r.e. est aujourd’hui un acteur incontournable du secteur des énergies renouvelables avec plus de 4400 collaborateurs et 10 000 MW en exploitation dans le monde. En France, l’entreprise emploie plus de 270 salariés répartis sur 11 sites.