L’Alliance solaire internationale se concrétise
A l’occasion d’une visite d’état en Inde qui se déroule cette semaine du 24 au 26 janvier avec notamment des acteurs français du solaire, le président Francois Hollande et le premier ministre indien Narendra Modi ont posé à Gurgaon, au sud de Delhi, de façon symbolique la première pierre de l’Alliance solaire internationale (ISA pour International Solar Alliance) lancée lors de la COP21 (voir notre article).
Rappelons que cette initiative soutenue par plus de 120 pays a pour objectif de développer des coopérations et des échanges technologiques entre les états riches et moins riches afin de favoriser le déploiement de projets solaires photovoltaïques à coûts maîtrisés dans les pays à fort taux d’ensoleillement situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, le tout accompagné d’un investissement mondial de l’ordre de 1000 milliards de dollars dans le solaire d’ici 2030.
Dans son discours en Inde, le président François Hollande a notamment promis à ce sujet une contribution financière de 300 millions d’euros sur 5 ans de la part de l’Agence française du développement afin d’amorcer le développement des premiers projets. Ce montant s’inscrirait dans le cadre des 2 milliards d’investissements promis pour les énergies renouvelables pendant la COP21.
Extraits du discours :
« La France veut à travers cette alliance montrer que toutes ses expériences, toutes ses compétences, toutes ses technologies peuvent être partagées …
Les entreprises françaises se sont regroupées dans une même alliance pour justement participer au développement de l’énergie solaire en Inde. Nous voulons … ouvrir une nouvelle voie qui permettra de donner à beaucoup de pays qui n’ont souvent comme seule ressource que le soleil, les moyens de produire de l’électricité et de répondre aux besoins d’une grande partie de la population.
L’enjeu, c’est de permettre à des centaines de millions de personnes en Asie, en Afrique, partout dans le monde d’être en capacité de pouvoir disposer d’une énergie propre et abondante.
L’enjeu aussi, c’est de mobiliser des financements très importants, nous avons évalué à plus de 1 000 milliards de dollars les investissements nécessaires pour développer cette énergie d’ici 2030 et donc nous allons aussi mobiliser tous les moyens qui ont été prévus par la COP21 pour mettre ces ressources à la disposition des pays qui veulent développer l’énergie solaire.
L’alliance solaire va agir dans trois directions, d’abord mettre en commun la demande des pays à fort potentiel pour faire baisser les coûts du financement. Ensuite ouvrir les marchés pour réduire le coût des investissements. Enfin transférer les technologies nécessaires des pays développés vers les pays en développement …
Les premiers projets vont être rapidement lancés, le futur siège de l’alliance est ici en Inde, une première réunion s’est tenue il y a quelques jours à Abu Dhabi et la France a voulu là encore montrer l’exemple.
J’annonce ici que l’Agence française de développement consacrera au développement de l’énergie solaire 300 millions d’euros dans les cinq prochaines années pour financer les premiers projets. J’annonce également que nos entreprises, nos institutions de recherche, notre réseau diplomatique vont être mobilisés pour atteindre tous les objectifs portés par l’alliance. »
Rappelons que l’Inde s’est fixé pour sa part un objectif de 40% d’énergies renouvelables (toutes technologies confondues) dans son bouquet énergétique d’ici 2030, dont 100 GW de centrales solaires d’ici 2022.
VIDEO HUAWEI