L’AIE demande à la France d’accélérer les décisions sur son futur système énergétique
Le Directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’énergie, le Dr. Fatih Birol, a remis le mardi 30 novembre à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili le rapport de l’AIE « France 2021 – examen de la politique énergétique ».
Cette évaluation, qui a lieu tous les 5 à 6 ans, identifie les principaux défis que devra relever le système énergétique français pour l’atteinte des objectifs de transition et de réduction des émissions de gaz à effet de serre et pour garantir la sécurité d’approvisionnement.
Concernant le solaire, le rapport écrit : « La France a des objectifs solaires photovoltaïques ambitieux dans le cadre de la PPE, qui nécessiteront de doubler la capacité installée en trois ans jusqu’à fin 2023. Cependant, le manque d’éligibilité des terres, l’accès au réseau et le manque de ressources administratives, les barrières réglementaires et les politiques de soutien stop-go empêchent actuellement la France d’atteindre l’objectif de 23 GW d’ici fin 2023, contre 11,5 GW en mars 2021 ».
Plus généralement, le rapport estime que le rythme actuel de déploiement de technologies énergétiques à faible émission de carbone et de solutions d’efficacité énergétique en France n’est pas assez rapide pour que le gouvernement atteigne ses objectifs énergétiques et climatiques, appelant à des efforts politiques plus importants et à des investissements accrus.
« La France a contribué à orienter les efforts internationaux pour lutter contre le changement climatique, mais elle doit accélérer des éléments clés de sa transformation énergétique pour atteindre ses objectifs », souligne le rapport.
En 2022, le gouvernement français devra prendre des décisions importantes pour que le pays soit sur la bonne voie pour atteindre son objectif de zéro émission nette 2050, notamment en termes de plans de modernisation de son parc nucléaire. Le gouvernement devra également intensifier ses ambitions et ses mesures en matière d’énergie propre pour les années à venir dans l’ensemble de l’économie afin de s’aligner sur l’objectif européen de réduction des émissions de 55% d’ici 2030, insiste le rapport de l’AIE.
« La France doit prendre rapidement des décisions clés sur son futur système énergétique pour s’assurer d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050. En investissant beaucoup plus dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire, la France peut accélérer les progrès sur ses objectifs clés en matière d’énergie et de climat », a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.
« Ce rapport de l’AIE consiste en une analyse indépendante des atouts et des points faibles de notre politique énergétique : elle est en cela un outil très précieux, notamment dans le contexte de notre engagement pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cinq ans après le dernier rapport, ce nouveau bilan de l’AIE confirme les orientations énergétiques prises par la France autour de 3 piliers : le renforcement de l’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et le maintien d’un socle de production électrique nucléaire », a répondu Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
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