L’activité PV est redevenue « normale » au 1er trimestre 2016, selon l’Observatoire PV France
Pour sa 18e édition, l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque publié par le think tank France Territoire Solaire, montre une activité d’un niveau plutôt bas, « normale » comparée à l’historique, avec un volume de 181 MW de puissance raccordée au 1er trimestre 2016. Tous les secteurs d’activité ont retrouvé leur niveau habituel, hormis celui des centrales solaires sur toiture de 9 à 100 kWc avec seulement 18 MWc contre 40 MWc en général. Après une vision à 700 MW pour l’ensemble de l’année 2016, les appels d’offres annoncés pour le photovoltaïque devraient contribuer à tirer le niveau d’activité vers 1,5 à 2 GW par an à partir de 2017.
« Le secteur des centrales solaires sur toiture de 9 à 100 kWc qui fonctionne à guichet ouvert souffre manifestement d’un tarif d’achat de l’électricité trop bas, ne permettant pas la réalisation des projets. Quant aux appels d’offres simplifiés pour les projets de 100 à 250 kWc, un projet sur deux est abandonné », déclare Daniel Bour, vice-président et porte-parole de France Territoire Solaire. Parmi les autres particularités du 1er trimestre 2016 figurent la stabilité du segment des installations résidentielles des particuliers jusqu’à 9 kW qui oscille entre 20 et 30 MW par trimestre, une évolution à la baisse du résidentiel de 9 à 100 kW qui semble vouloir s’établir autour de 20 MW par trimestre, des hausses irrégulières sur les marchés des moyennes et grandes toitures de 100 kW à 1 MW, et une hausse du marché des grandes installations de 1 MW et au-delà vers les 100 MW.
« La file d’attente est en croissance sur le court terme, avec trois trimestres successifs de hausse dans quasiment tous les segments. Particulièrement marquée dans le domaine des grands projets jusqu’à 12 MW et au-delà, cette hausse est d’ordre conjoncturelle, car associée à une exigence de l’appel d’offres CRE3. Pour l’année 2016, notre prévision est teintée de pessimisme, nous estimons que le volume raccordé atteindra difficilement 700 MW », précise Daniel Bour. « Le décalage de l’appel d’offres CRE3 et du nouvel appel d’offres simplifié de près d’une année l’an passé entraîne une baisse sensible de l’activité sur l’ensemble de 2016 par rapport à 2015. Les 1,1 GW octroyés lors de la dernière tranche de l’appel d’offres CRE3 et le doublement des volumes périodiques des appels d’offres simplifiés n’impacteront l’activité qu’à partir de 2017, sous condition de résolution du problème de la défaillance de certains fournisseurs de modules, incapables de concrétiser techniquement leurs engagements. »
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