La profession salue l’ambition solaire du Président de la République
Enerplan, le SER, France Agrivoltaïsme : toutes les organisations professionnelles ont salué à l’unisson les ambitions du Chef de l’Etat pour faire du solaire l’un des piliers de la politique énergétique du pays.
Pour Enerplan, le discours du Président de la République marque une étape importante ; c’est la reconnaissance par la plus haute autorité de l’État du rôle prépondérant du solaire dans la transition énergétique décarbonée et dans le futur mixte électrique. Enerplan salue avec force l’ambition solaire porté par le Président dans son discours à Belfort. L’objectif d’au moins 100 GW de puissance solaire installée à l’horizon 2050 est en ligne avec le programme 2050 d’Enerplan qui sera publié courant mars. Cet objectif est renforcé par le fait qu’il s’inscrit dans le cadre d’une vision d’un mixte équilibré et diversifié.
Enerplan réclame depuis longtemps une évolution d’attitude de l’administration et un allégement des normes, facteurs indispensables de l’accélération du développement de l’énergie solaire. La reconnaissance par le Président de cette nécessité crédibilise l’ambition affichée.
Au-delà de ces mesures, Enerplan souligne l’importance d’établir un état d’esprit collectif, non marqué politiquement, en faveur de l’énergie solaire et plus largement des énergies renouvelables décarbonées.
« Pour la première fois un Président de la République affiche la place massive du solaire dans le mixte électrique à venir. Que de chemin parcouru depuis 2011, année du moratoire où la filière a failli disparaitre. Plus que jamais nous sommes mobilisés pour rattraper le retard pris par la France et atteindre cet objectif de 100 GW en 2050, soit +5 GW/an de capacité nouvelle solaire raccordée », déclare Daniel Bour, président d’Enerplan.
Pour France Agrivoltaïsme, le Président de la République a inscrit l’agrivoltaïsme dans la stratégie solaire française. Une belle consécration qui appelle néanmoins à la vigilance sur la définition et le cadre qui vont prochainement être posés par le gouvernement pour cette filière en plein essor.
La désignation, par le Président de la République, de l’agrivoltaïsme comme l’un des piliers de la stratégie solaire française, est une avancée majeure pour cette filière naissante qui trouve ainsi toute sa place aux côtés des projets photovoltaïques au sol et sur toitures pour atteindre l’objectif de 100 GW solaires d’ici 2050, écrit l’association.
« La place donnée à l’agrivoltaïsme dans la stratégie énergétique française 2050 présentée par le Président de la République est une consécration dont France Agrivoltaïsme se félicite puisqu’elle hisse l’agrivoltaïsme au statut de filière à part entière. Cette première étape doit maintenant être confirmée par des adaptations réglementaires et législatives qui garantissent le développement d’une filière équitable, responsable et durable », souligne Antoine Nogier, président de France Agrivoltaïsme. L’agrivoltaïsme fait aujourd’hui l’objet d’interprétations très diverses, rappelle l’association. Selon France Agrivoltaïsme, tout projet photovoltaïque qui se développe sur des terres agricoles n’est pas nécessairement de l’agrivoltaïsme ; une vision convergente avec celle l’ADEME et de la Plateforme Verte. Il apparaît donc indispensable et urgent de poser une définition et un cadre qui garantiront prioritairement la protection de la production agricole, en synergie avec la production photovoltaïque.
La « levée de toutes les barrières réglementaires si les projets photovoltaïques sont acceptés localement » annoncée par le Président de la République doit avant tout être une clarification, et non une dérèglementation. Il nous apparait en effet nécessaire de poser des règles d’instruction claires pour tous ces projets et qu’elles soient communes à l’ensemble des territoires. C’est la seule voie capable de construire, sur le long terme, une filière à la fois équitable, responsable et acceptable par l’ensemble des parties prenantes, explique France Agrivoltaïsme.
Pour le SER, qui représente toutes les énergies renouvelables, les annonces du Président de la République viennent confirmer, lorsqu’on les analyse au prisme des scénarios du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), que les énergies renouvelables devront couvrir au moins 50% de notre production d’électricité d’ici 2050.
Il a ainsi rappelé le rôle fondamental que devront jouer les énergies renouvelables pour permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone et garantir la sécurité d’approvisionnement de notre pays. Il a fixé de nouveaux objectifs à l’horizon 2050 pour le solaire photovoltaïque (100 GW), l’éolien en mer (40 GW), mais aussi l’éolien terrestre, dont il veut doubler la capacité installée. Emmanuel Macron a également souhaité que les procédures d’instruction des projets soient raccourcies.
Le Chef de l’Etat a en effet souligné que la France était en retard sur les objectifs qu’elle s’était fixés, et a souhaité que les procédures administratives qui expliquent pour partie ces retards soient simplifiées afin de réduire le temps de développement des projets.
« Ces annonces reflètent aussi une autre vérité : d’ici 2035, les énergies renouvelables seront la seule solution disponible pour répondre à la hausse de la demande d’électricité. Et ceci doit se traduire très concrètement par un objectif intermédiaire en 2030 afin de nous placer sur la bonne trajectoire. Nous souhaitons ainsi que la loi de programmation énergétique qui sera adoptée dès l’année prochaine inscrive un objectif de 41% d’énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie d’ici la fin de la décennie », a insisté Jean-Louis BAL, président du Syndicat des énergies renouvelables. Il s’est par ailleurs félicité « qu’il a été réaffirmé que l’éolien terrestre constitue un élément indispensable de notre mix énergétique ».
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