Etude ADEME : des EnR d’ores et déjà compétitives en France

Les progrès technologiques et l’industrialisation des énergies renouvelables ont permis en France une baisse des coûts qui amènent les filières les plus matures à des niveaux compétitifs avec les technologies conventionnelles. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Ademe sur le coût des énergies renouvelables en France dévoilée à l’occasion des Assises de la transition énergétique qui se sont déroulées à Bordeaux la semaine dernière. L’éolien et le photovoltaïque, notamment, sont des filières de production d’électricité matures et compétitives.

La Loi de transition énergétique pour une croissance verte (LTECV) formule des objectifs ambitieux : porter la part des énergies renouvelables (EnR) à 32 % de la consommation finale d’énergie en 2030 (contre 14,6 % aujourd’hui*). L’étude de l’Ademe montre que des filières comme le photovoltaïque, l’éolien ou encore le bois énergie atteignent un niveau de coût compétitif avec les technologies conventionnelles. Elle détaille également les principaux paramètres régissant les coûts de production des différentes filières de production de chaleur ou d’électricité renouvelables.

Le potentiel d’innovation de la filière photovoltaïque est très important sur l’ensemble de la chaine de valeur des projets et les marges de progrès sont encore très importantes. Les coûts d’investissements pour la réalisation de centrales photovoltaïques au sol ont été divisés par 6 entre 2007 et 2014. Avec un coût total de production des centrales photovoltaïques au sol estimé aujourd’hui entre 74 et 135 euros/MWh, les meilleures d’entre elles peuvent déjà concurrencer les moyens conventionnels. Selon l’Ademe, les coûts devraient encore baisser d’environ 35% à horizon 2025. A titre de comparaison, les coûts de production se situent désormais entre 57 et 91 euros/MWh dans l’éolien, avec un potentiel de baisse de 10 à 15% à l’horizon 2025.

L’Ademe considère que cette évolution des coûts est encourageante pour l’évolution du bouquet électrique français, les gisements de développement restant très importants dans ces filières pour la production d’électricité renouvelable en France. Cependant, pour atteindre les objectifs fixés par la LTECV et la programmation pluriannuelle de l’énergie, des soutiens de l’État restent nécessaires (appels d’offre, complément de rémunération, tarif d’achat) afin d’accélérer le rythme d’investissement.

*En 2015, la part des EnR a atteint 14,9 % de la consommation finale, dont 49% correspond à la production de chaleur, 34% à celle d’électricité et 17% à la production de gaz ou de carburants renouvelables.

Pour plus d’informations, sur le solaire et sur les autres EnR, cliquer sur ADEME_Couts_ENR_janvier2017