ENGIE entre au capital de Green Charge Networks : le stockage devient stratégique !
Après l’annonce, la semaine dernière du rachat du groupe Saft par Total*, ENGIE annonce à son tour une participation de 80 % dans la société californienne Green Charge Networks (Green Charge), spécialiste du stockage sur batteries et initialement créée à New York comme société de conseil.
Le groupe français prend ainsi pied sur le marché du stockage, dans un premier temps aux États-Unis. « Avec Green Charge, ENGIE acquiert dès aujourd’hui une position forte sur le marché en pleine expansion du stockage sur batteries aux États-Unis et étend son offre de solutions de gestion de charge sur les sites de ses clients. Les solutions offertes par l’entreprise, soit en batterie seule soit sous forme de combinaison énergie solaire + batterie, complètent notre offre existante », a déclaré Isabelle Kocher, directeur général. « Cette acquisition va également renforcer les atouts et les compétences du groupe en matière de gestion d’énergie décentralisée, de solutions hors réseau et de fiabilité du réseau électrique. »
Green Charge utilise des systèmes d’analyse et des algorithmes (une trentaine de brevets obtenus ou en attente) pour optimiser le fonctionnement de systèmes à batteries sur les sites de ses clients. La jeune pousse fondée en 2009 et implantée en Californie en 2013 a levé 56 millions de dollars de financements en 2014 auprès de K Road DG ainsi que des montants non dévoilés auprès de business angels, et a obtenu un emprunt sans recours de 50 millions de dollars pour financer de nouveaux projets. Elle est présente dans les secteurs commercial, industriel et public aux États-Unis. Elle a notamment équipé un nombre de magasins de la chaîne 7-Eleven et des sites de location de voitures de systèmes de stockage sur batteries visant à réduire la consommation d’électricité (un programme subventionné par l’état de New York). Green Charge a développé un portefeuille de projets de stockage sur batteries de 48 MWh cumulés, déjà déployés ou en construction sur plus de 150 sites. À ce jour, l’entreprise a aidé des clients aux quatre coins des États-Unis à réduire leur facture d’électricité jusqu’à 30 %, tout en optimisant la stabilité du réseau. Parmi ses concurrents figurent notamment Tesla (avec SolarCity) mais aussi Stem, une autre startup californienne qui a déjà levé 75 millions de dollars auprès de divers investisseurs dont GE Ventures et Total Energy Ventures.
Aux États-Unis, ENGIE a déjà investi dans le domaine de la gestion de l’énergie, notamment en février 2015 dans Tendril, une société située dans le Colorado qui développe des solutions de management des services à l’énergie grâce à une plateforme logicielle ouverte (sur le cloud), et début 2016 dans OpTerra, spécialiste de la maîtrise de la consommation d’énergie.
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