Centrales solaires au sol : la dynamique s’accélère en Île-de-France
Le département Energie de l’Institut Paris Region publie la Note rapide n°1016 : « Les centrales solaires au sol, nouveaux objets des paysages franciliens » qui montre que la dynamique s’accélère. Dix centrales solaires au sol sont en activité en Île-de-France à l’automne 2024, pour près de 130 MWC, soit la consommation électrique des logements de 73 000 Franciliens.
Après Sourdun (77) en 2012, on assiste, à partir de 2019, au développement de nouvelles centrales solaires au sol de grande ampleur : Meaux (77), Annet-sur-Marne (77) en 2020 et Marcoussis (91) en 2021. L’accélération est marquée en 2022 et 2023 avec plusieurs installations : à Gargenville (78), Grandpuits (77), Triel-sur-Seine (78) et Etrechy (91). Mi-2024 deux centrales ont été inaugurées, à Courtry (77) et Souppes-sur-Loing (77), et la première centrale dans le Val d’Oise est en cours de construction à Vémars (95).
20 centrales en projet pour tripler la puissance produite
Au moins une vingtaine de centrales au sol sont actuellement en projet en Île-de-France, qui permettront d’atteindre une puissance cumulée d’environ 370 MWc et ainsi de de tripler la puissance actuelle. La production des centrales solaires franciliennes représenterait toujours malgré tout moins de 1% de la consommation électrique régionale, illustrant ainsi la marge de progression qui s’offre encore à l’échelle régionale.
Les centrales solaires sont de plus en plus efficientes en termes de consommation d’espace. À surface équivalente, une centrale solaire produit aujourd’hui deux à trois fois plus d’électricité qu’il y a dix ans. Par exemple si l’on compare la première centrale francilienne à Sourdun (5 MWc pour 12 ha) à la dernière en date à Souppes-sur-Loing (9 MWc pour 8 ha), celle-ci offre une puissance surfacique de plus du double.
Installées sur des espaces dégradés, comme des friches polluées, de remblais, de déchets ou d’anciennes carrières, elles deviennent un nouveau marqueur des paysages. Ces dernières années un changement d’échelle s’est opéré, qui est toujours en cours, souligne la note.
Pour autant, malgré la forte dynamique constatée, les nombreux projets et les opportunités présentes, la production francilienne à venir restera modeste par rapport à la consommation électrique régionale actuelle, et surtout par rapport à celle projetée, notamment via les scénarios RTE Futurs énergétiques 2050 (data centers, véhicules électriques, Grand Paris Express, pompes à chaleur, électrification des procédés industriels…). Il demeure important de resituer ce développement dans le cadre plus général du développement des EnR, et dans une stratégie diversifiée des trois filières énergétiques (électricité, gaz et chaleur).
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