Carbon choisit Fos-sur-Mer pour sa première giga-usine de photovoltaïque
La société industrielle Carbon annonce sa décision d’implanter sa première giga-usine de produits photovoltaïques à Fos-sur-Mer, sur le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM). Cette première giga-usine aura une capacité de production annuelle de 5 GW de cellules photovoltaïques et 3,5 GW de modules. Le budget d’investissement s’élève à 1,5 milliard d’euros.
Sa mise en service est prévue fin 2025 avec une montée en puissance graduelle en 2026. Au-delà de la phase de chantier, le projet pourrait créer plus de 3000 emplois directs et durables sur le territoire. Par cette annonce, Carbon concrétise ses ambitions : soutenir l’effort de décarbonation, participer à la réindustrialisation de la France et contribuer à la souveraineté énergétique européenne.
Le choix de Fos-sur-Mer résulte de l’étude par les équipes de Carbon de près d’une quinzaine de sites dans toute la France. D’une surface d’environ 60 hectares, le site retenu à Fos-sur-Mer, en région Sud, est situé sur la côte méditerranéenne au sein du Grand Port Maritime de Marseille. Il réunit les conditions nécessaires à l’implantation de cette première giga-usine, en particulier en raison de connexions routière, ferroviaire, fluviale et maritime directes au coeur d’un bassin d’emploi attractif.
Le projet entre maintenant dans sa phase de concertation publique. Pour garantir le bon déroulement de ce processus, Carbon va prochainement saisir la Commission nationale du débat public (CNDP).
« Cette annonce marque une étape importante pour notre projet industriel. Il est maintenant temps de construire dans les plus brefs délais une usine exemplaire, avec nos partenaires et en collaboration avec tous les acteurs du territoire que nous tenons à remercier chaleureusement pour leur vigilance et leur confiance », a déclaré Pierre-Emmanuel Martin, président et cofondateur de Carbon.
« L’annonce de Carbon intervient à un moment clé. La France et l’Europe doivent se repositionner rapidement sur la chaîne de valeur du photovoltaïque pour ne pas passer d’une dépendance à une autre. C’est la raison pour laquelle j’ai lancé avec Roland Lescure, le 20 janvier dernier, un groupe de travail ambitieux sur l’industrie du renouvelable. C’est aujourd’hui une illustration concrète de cette volonté de reconquête », a précisé Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique.
« Cette annonce de Carbon est une bonne nouvelle pour la filière française et européenne du photovoltaïque que nous voulons redynamiser. L’enjeu est de taille : nous avons fixé un cap ambitieux pour le développement de l’électricité solaire, il s’agit maintenant d’accélérer sur l’organisation et l’industrialisation d’une filière dont la production devra être relocalisée, autour d’écosystèmes performants. Nous poursuivons le travail, aussi bien dans le cadre du projet de loi sur la réindustrialisation verte que sur le long cours, pour cette filière pleine de promesses », a ajouté Roland Lescure, ministre délégué à l’industrie.
Carbon est porté par une alliance d’entrepreneurs, d’industriels et d’experts de l’énergie solaire, convaincus de la nécessité de la transition énergétique pour répondre au défi climatique, déterminés à créer de l’emploi local en contribuant à reconstruire toute une filière industrielle, en appui sur un riche écosystème français et européen : centres de R&D, équipementiers, fournisseurs de matières premières, assembleurs de modules, etc.
Le projet de Carbon est de développer en Europe, et en particulier en France, une industrie intégrant le coeur de la chaîne de valeur pour produire et commercialiser à grande échelle des tranches de silicium (wafers), des cellules et des modules photovoltaïques compétitifs, fiables, durables, haut rendement et très bas carbone.
D’ici 2030, Carbon ambitionne de produire et commercialiser 30 GW de wafers, 20 GW de cellules et 15 GW modules photovoltaïques grâce à la construction, en Europe, de plusieurs giga-usines. Cela implique des investissements massifs qui entraîneront la création de plus de 10 000 emplois directs.
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