Autoconsommation solaire : la France passe de 40 000 à 60 000 unités
Le nombre d’autoconsommateurs – des ménages ou entreprises qui produisent de l’électricité solaire et en consomment au moins une partie localement – a augmenté de près de 20 000 unités en France en 2019 pour atteindre un total de plus de 60 000 sur base des données de l’observatoire Energie solaire photovoltaïque. C’est ce qu’a rapporté l’Institut Becquerel, partenaire national du projet de recherche PVP4GRID, financé par l’UE, qui analyse depuis 2017 ces nouveaux concepts énergétiques dans huit pays européens et qui arrive maintenant à son terme.
Ce chiffre est relativement faible par rapport à d’autres pays, mais il s’explique par le fait que de nombreux ménages français (plus de 370 000) ont fait historiquement le choix de l’injection totale.
La consommation d’énergie solaire sur site, que ce soit par un individu, une famille, une entreprise commerciale ou une coopérative énergétique, dans une maison privée ou dans un appartement loué, est considérée comme l’une des grandes tendances qui façonnent l’avenir du système énergétique européen. « Chaque kilowattheure produit et utilisé localement permet d’éviter la production, le transport et les pertes associées d’électricité produite de manière centralisée et souvent encore à base de combustibles fossiles », souligne Gregory Neubourg de l’Institut Becquerel.
Des taux d’autoconsommation particulièrement élevés peuvent être atteints en ajoutant une unité de stockage de l’énergie solaire et une station de recharge pour les véhicules électriques. « Le projet PVP4Grid montre comment cela fonctionne dans différents pays européens, quels obstacles existent encore et comment ils peuvent être surmontés », poursuit Gregory Neubourg.
L’autoconsommation solaire modifie les besoins énergétiques et les profils de charge des ménages et des entreprises. En adaptant leur comportement, les autoconsommateurs peuvent même contribuer à la stabilisation des réseaux électriques en équilibrant de manière flexible la consommation et la production.
Le projet a également souligné le rôle essentiel du compteur intelligent pour les autoconsommateurs. Il pourrait permettre de mettre en place un système tarifaire incitatif encourageant la flexibilité et la stabilité du réseau.
Les institutions et associations de recherche impliquées dans ce projet ont réalisées plusieurs documents : études, manuels et documents d’orientation en sept langues, qui sont adaptés aux besoins de leurs pays respectifs. En outre, des recommandations pour une meilleure intégration des modèles d’autoconsommation ont également été élaborées. Enfin, les effets socio-économiques et les réductions possibles des émissions de CO2 ont également été examinés.
Toutes les publications sont disponibles gratuitement sur le site www.pvp4grid.eu sous l’onglet « Information for Prosumers ».
PV-Prosumers4Grid (PVP4Grid) est un projet financé par l’Union européenne, auquel participent 12 partenaires de différents pays européens. L’objectif principal de PVP4GRID est d’augmenter la part de marché et la valeur marchande du photovoltaïque (PV) en permettant aux consommateurs de devenir des autoconsommateurs (prosumers) sans impact négatif sur le réseau.
PVP4GRID vise une meilleure intégration du PV dans le système énergétique en mettant l’accent sur l’intégration du marché. De nouveaux modèles de gestion et d’affaires visant à combiner le PV, le stockage, la demande flexible et d’autres technologies en un produit commercialement viable sont évalués, améliorés, mis en œuvre et évalués.
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