100 projets lauréats aux derniers appels d’offres Energies renouvelables
Mardi 20 octobre 2020, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a désigné les lauréats aux appels d’offres EnR. Au total, près de 100 projets solaires et éoliens, pour une puissance totale de 600 MW, sont retenus.
Ces projets bénéficieront d’un soutien public sous la forme d’un tarif d’achat garanti de l’électricité produite. Malgré la crise sanitaire, le nombre de projets candidats aux appels d’offres sur l’éolien et le photovoltaïque au sol a largement dépassé les volumes offerts. Les tarifs proposés par les projets lauréats sont en nette baisse par rapport aux sessions précédentes, confirmant la baisse des coûts, le dynamisme et la compétitivité des filières.
Barbara Pompilli, ministre de la Transition énergétique, a ainsi désigné lauréats :
- 45 projets de photovoltaïque au sol, correspondant à une puissance installée totale de 332 MW. Le tarif moyen des projets retenus est de 57,4 euros/MWh, en baisse de 7,4% par rapport à la session précédente ;
- 23 projets éoliens, soit une puissance installée de 258 MW. Le tarif moyen de cette session est de 59,7 euros/MWh, en baisse de 4% par rapport à la session précédente ;
- 31 projets photovoltaïques en autoconsommation, pour une puissance de 9 MW. La prime moyenne versée est de 13,8 euros/MWh, en baisse de 14% par rapport à la session précédente.
Une fois mis en service, ces projets produiront près de 1 TWh d’électricité décarbonée par an, soit l’équivalent de la consommation d’environ 190 000 foyers.
La session d’appel d’offres du premier semestre 2020 avait été scindée en deux périodes afin de permettre à certains projets de candidater dès la fin de l’état d’urgence sanitaire, tout en laissant plus de temps de préparation à ceux qui étaient moins avancés. Une nouvelle session aura donc lieu en novembre pour les filières photovoltaïque au sol et éolienne pour compléter la session actuelle.
Pour favoriser le développement des énergies renouvelables électriques, le gouvernement a mis en place des tarifs de soutien. L’Etat s’engage ainsi à rémunérer à un certain niveau les producteurs pour la production de leurs installations pendant 15 à 20 ans afin de leur assurer la visibilité et la rentabilité nécessaire pour leurs investissements.
Deux mécanismes existent : soit l’Etat achète directement l’énergie produite à un prix déterminé : c’est l’obligation d’achat. Ce mécanisme est notamment valable pour les plus petites installations, ou les plus anciennes ; soit le producteur vend sa production sur le marché et l’Etat compense la différence entre le prix de marché et le prix garanti.
Le SER appelle à inscrire dans la durée ces mécanismes de soutien
Pour le Syndicat des Energies Renouvelables, l’attribution de 99 projets lauréats des appels d’offres solaires et éoliens par le ministère de la Transition écologique (MTE), avec des résultats très satisfaisants en termes de prix comme de volumes souscrits, illustre la nécessité d’inscrire dans la durée les mécanismes de soutien pour le développement de technologies et de filières industrielles compétitives, à même de permettre à la France de tenir ses engagements pour la transition énergétique et le climat.
Pour le SER, les 99 projets solaires et éoliens retenus par le MTE démontrent, dans un contexte de crise sanitaire inédit, la résilience et le dynamisme des filières industrielles françaises que permet un cadre réglementaire et financier stable.
D’une part, les projets présentés, dépassant les volumes offerts, reflètent la mobilisation industrielle que génèrent les mécanismes de soutien public. D’autre part, les niveaux de prix moyens atteints à l’occasion de ces appels d’offres confirment très nettement la compétitivité croissante des énergies renouvelables en France.
En effet, avec un tarif moyen de 57,4€/MWh, en baisse de 7,4% par rapport à la session précédente, les 45 projets photovoltaïques au sol retenus (pour un total de 332 MW) atteignent un record de prix depuis le début de la compétition en 2017. La prime moyenne versée sur l’ensemble des 31 projets photovoltaïques en autoconsommation, en baisse de 14%, s’établit à 13,8€/MWh, soit le 2e niveau le plus bas depuis la 1e session en 2017. Enfin, l’éolien terrestre franchit un cap symbolique important avec un tarif moyen – là aussi un record en France – de 59,7 MWh, en baisse de 4%, pour les 23 projets attribués pour un total de 258 MW (sur 250 MW appelés).
« Les résultats de ces appels d’offres solaire photovoltaïque et éolien constituent un encouragement majeur pour les pouvoirs publics comme pour la filière des énergies renouvelables, car ils confirment que la France est aujourd’hui capable de mener la transition énergétique et de lutter contre le dérèglement climatique sur la base de technologies renouvelables extrêmement compétitives. La clé de cette dynamique, ce sont les dispositifs de soutien, qui ont permis de lancer ces filières il y a plusieurs années et ont conduit aujourd’hui à des conditions de financement favorables. Démonstration est faite de l’efficacité de ce modèle, et donc de la nécessité de le maintenir dans la durée. Tout signal remettant en cause cette dynamique aurait des conséquences très néfastes pour la transition énergétique », déclare Jean-Louis Bal, président du SER.
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