Pour sortir debout
suite à la concertation photovoltaïque
Le SYNAIP a participé à toutes les réunions de concertation animées par MM CHARPIN et TRINK, sa responsabilité et ses engagements vis-à-vis de ses adhérents était engagés.
L’envie de quitter la table de discussion ne lui a pourtant pas manqué, tant il reste évident que l’essentiel des questions trouvent leur réponse à un autre niveau.
La concertation engagée en décembre a répondu à une forte demande et elle a suscité beaucoup d’attentes. Cependant elle ne pouvait que fonctionner dans le cadre qui lui était imposé : la mise en œuvre d’un nouveau cadre de régulation. Les décisions politiques appartiennent au gouvernement.
Le SYNAIP déplore que ces décisions politiques ne soient pas prises au niveau adéquat, à celui de la représentation nationale. Il s’agit tout de même de la politique énergétique de notre pays, de la place des énergies renouvelables dans ce bouquet, de la place du nucléaire. Les décisions prises engageront notre pays pour 10, 20 ans. Et elles se prennent au niveau du cabinet des ministres !
Il n’en reste pas moins que sont apparues les forces qui n’ont jamais baissé leur garde et dont l’objectif est de continuer à tirer les ficelles : « Le photovoltaïque ? Oui, mais à condition qu’il reste totalement maître et puisse en retirer les marrons du feu ». Ces forces sont le groupe EDF et toutes les entreprises qui l’entourent.
La concertation a eu néanmoins deux conséquences positives :
- La réunion autour de la même table de tous les acteurs de la filière photovoltaïque
- La mise à jour de la politique hégémonique du groupe EDF, entouré de ses filiales.
Le SYNAIP est conscient que, quelle que soit l’issue de la concertation, il faudra continuer à se battre. L’Energie Photovoltaïque aura des pieds d’argile tant qu’elle sera dépendante de la décision du pouvoir politique en matière de financement par la CSPE. L’unique objectif que la filière doit se fixer est d’atteindre la parité réseau, c’est-à-dire que le coût de production des deux sources d’énergie, nucléaire et renouvelables, sont au même niveau. Seule cette logique doit guider son développement.
C’est alors qu’elle pourra s’assumer de manière autonome.
L’objectif du SYNAIP est que les installateurs puissent se remettre à travailler tout de suite à la sortie du moratoire. Imposer que les dossiers complets déposés avant le 2 décembre aient versé leur acompte PTF est une mesure rétroactivité qui va gravement pénaliser tous les installateurs. Et l’obligation de redéposer à la sortie du moratoire les dossiers non avaliser va allonger la période de non activité des installateurs de plus de 3 mois.
Si l’on fait un total allant au minimal, le résultat est le suivant :
Part d’activité anéanti par la mise en place du moratoire : 3 mois
Part d’activité anéantie pendant le moratoire : 3 mois
Part d’activité anéantie par la sortie du moratoire : 3 mois.
Le total, très optimiste est donc de 9 mais, qui va, dans certains cas et dans certaines régions, plutôt s’approcher de 12 mois.
Quel secteur professionnel est en mesure de supporter une telle situation ? Les installateurs se sentent des victimes de mesures non évaluées, ou, si elles l’étaient, d’un politique pleine de cynisme et de mépris pour leurs entreprises et les emplois qu’elle représente.
Le « dégraissage » a déjà largement commencé. Il va se poursuivre dans les prochaines semaines. Les entrepreneurs ont la rage au ventre. Ils ressentent cela comme un abandon total de la filière photovoltaïque, malgré des discours qui font semblant de vouloir la sauver et qu’ils ressentent comme étant ce qu’elles sont : de la poudre aux yeux destinée au grand public non informé.
Dans cet esprit, le SYNAIP présente 30 propositions pour assurer un avenir à la filière, avec la parité réseau en ligne de mire à retrouver sur www.synaip.fr
Pour le SYNAIP, Syndicat National des Installateurs du Photovoltaïque
Le Président,
Francis Hildenbrand
06 18 58 48 28
francis.hildenbrand@gmail.com